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Dünyayi Kurtaran Adam

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 2.21/5

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7 critiques: 2.86/5



Xavier Chanoine 0.25 Dur...
Ordell Robbie 0 Est au nanar ce qu'Il était une fois dans l'Ouest est au western spaghetti.
Marc G. 5 Vive le trampoline !
drélium 0 Intouchable sommet Z. Inexplicable, inarrêtable et imbuvable bouillie filmique.
Elise 5 JOKER !!!!!
François 0.25 Un grand nanar à la croisée de trois cultures
Sonatine 5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Dur...

Objectivement, Turkish StarWars est juste un monument de grotesque et d'amateurisme, piquant à droite à gauche (à la manière des films de Hong Kong des années 80) des plans, des musiques, de certains grands classiques pour attirer la foule et "faire comme tout le monde". Pitoyable de A à Z, il faut déjà passer le premier quart d'heure, surement le plus difficile, pour rentrer pleinement dans l'aventure de nos deux héros. Pourquoi le premier quart d'heure est-il le plus dur? Surement de part son ambiance insupportable et son visuel donnant plus la nausée que le Space Mountain de Disneyland. Voyez-vous, une véritable guerre intergalactique éclate, entraînant des combats dans l'espace. A bord de leur vaisseau en carton, les héros simulent des combats aériens, avec une toile de ciné projetant des passages de Star Wars, en guise de décors. On aura tout vu. Bien sur, la musique totalement à l'ouest est un remix abominable du thème d'Indiana Jones avec coupures de son récurrentes et mixage aux abonnés absents, le tout dans un vacarme du tonnerre qui pourrait réveiller un mort. Le ton est donné, Turkish StarWars s'annonce comme une oeuvre amateur que ce soit au niveau des SFX d'un budget de France Television pour leurs documentaires culinaires, et porté par des acteurs à la limite du grand guignolesque. Il suffit de voir nos deux héros gigoter dans tous les sens, pour -une fois de plus- simuler des bastons du pauvre contre des peluches d'1m70. Toutes les époques y passent, notre réalisateur préféré nous gratifie d'une perte d'espace temporel en gravissant les étapes de notre histoire sans aucune logique. N'y voyez pas d'inconvénient en voyant dans une même scène, des gladiateurs et des biomen se @!#$ sur la tronche. Filmé dans un 1.33 plein cadre digne des premières VHS distribuées pour VideoGag, la copie a visiblement été abîmée par le temps, concervée dans un état lamentable. C'est déjà bien d'avoir pu mettre la main dessus, tellement ce genre de produit ne mérite pas de voir le jour. A voir pour tout fan de nanar; même si le roi, le VRAI roi à mériter le trône suprème, s'avère être "White Fire". Esthétique : 0.25/5 Musique : 3/5 Interprétation : 0.5/5 Scénario : 0/5 Les + : - Tellement cheap... - Tellement grotesque... Les - : - Tout.

27 mai 2006
par Xavier Chanoine




Intouchable sommet Z. Inexplicable, inarrêtable et imbuvable bouillie filmique.

Il est rigoureusement impossible de faire plus Z que ce film et vraiment ardu d’écrire un texte cohérent pour éclaircir la chose dans sa globalité et plus encore son scénario pseudo-cosmo-mystico-intellectuel, guerre incompréhensible entre le bien et le mal fondée sur le contrôle des ondes psychiques du cerveau (un détail). Cette performance inégalable se place largement tout en haut de la pyramide du n’importe quoi filmé. Le mieux est de lister, ce sera plus simple. Ce film est un gros mélange de :
- un générique confectionné avec des calques préhistoriques.
- une masse de stocks shots d’une VHS pourrie de Star wars
- des stock shots de péplums (derniers jours de Pompeï ?), d’incendie de forêt, d’explosions nucléaires ou de carrières, de la NASA, des pyramides d’Égypte et j’en passe une tonne.
- une bande originale de, en vrac, Indiana Jones (le thème principal revient toutes les 5 minutes), Star Wars bien entendu mais aussi Blade Runner, Galactica, Flash Gordon, 2001 et d’autres encore sans oublier l’incontournable synthé Bontempi.
- une bande sonore inaudible qui déchire les tympans (tirs, explosions, cris de douleur et cris de monstres, le tout en même temps + la musique en mono 1250db).
- une horde de streums aux "merveilleux" costumes en carton ou en peluche multiples et variés qui réunissent des robots, des gladiateurs, des romains, des chevaliers moyenâgeux, des cavaliers en collants noirs avec os de squelettes collés sur le torse sensés être des amazones de la mort à cheval, des yetis roses, des nains, des nelwins pas beaux, des momies en papier toilette, une princesse Xena turc, parfaite potiche, etc, qui cohabitent tous dans la scène finale le plus naturellement du monde. Les scènes de la ville pseudo Tatooine et du bar sont à ce propos édifiantes. Bref, une panoplie de monstres en peluche ou en carton tellement hideux qu’ils finissent même par atteindre leur but : faire peur.
- deux héros de péplum aux regards de braise, Ben Hur du pauvre, forts comme des ours, qui plaisantent tel un Cobra d'outre tombe en pleine bataille et se frittent comme des hystériques.
- un entraînement sur-Stallonien (sur la musique de Galactica) à casser des pierres avec des atemis (le coup spécial par excellence) comme un malade psychotique, sauter une fois sur un trampoline (ce plan collé bout à bout simule parfaitement une marche héroïque avec blocs de pierre attachés aux chevilles), saltos sur trampoline, kick sur trampoline, gueuler comme un forcené en faisant des grimaces…
- des chorégraphies méta minables à base de coups de poings, de coups de coudes enragés et de membres qui se détachent où servent d’armes perforantes.
- une énorme épée légendaire en bois dans le genre de l’éclair de Flash Gordon, encore plus moche et ridicule.
- un cerveau en plastique peint à la bombe dorée.
- Un chef méchant méchant qui rappelle encore une fois celui de Flash Gordon.
- un final apocalyptique (dans tous les sens du terme), au montage encore plus incompréhensible que la scène d’ouverture. Un exploit Z inégalable de 10 bonnes minutes.
- etc, etc, etc.

Mais le plus, dingue, c’est l’enchaînement frénétique de tout cela, le montage imbuvable à la hache moyen-âgeuse et le ton très sérieux et imperturbable de l’ensemble, acteurs et voix off en tête. Une gigantesque boucherie.

Scénarisé par le héros lui-même, Cüneyt ARKIN, sorte de catcheur enragé aux faux airs d’Alain Delon, megastar dans son pays, Dünyayi Kurtaran Adam est une énorme fontaine nanarde montée avec deux bras dans le plâtre et réalisée avec un budget qui avoisine la seule note qu’il mérite. En revanche, il est impossible pour moi de mettre plus de zéro à cette chose puisque tout y est au niveau "super grand minable royal" alors que dans un Inframan, un Final Duel ou autre bombes bis, il y a des qualités techniques indéniables, de grandes idées folles efficaces et réussies, adjectif définitivement inconnu à cette chose des profondeurs 100% nanarde qui reprend tout en vrac, mélange et pile à la baratte, pour servir une énorme rigolade Z débile et mauvaise comme jamais. De plus, comme les trucs aiment le faire, mmmh, pardon, les turcs, il y a aussi quelques bonnes longueurs de dialogues foireux à souhait. Franchement, même en décrivant tout ce que je peux, il faut tout de même le voir pour le croire. Une boucherie impropre à la consommation à voir exclusivement en bande de cinglés réunie.

Pour ceux à qui l’expérience n’a pas suffit, sachez qu’il existe aussi un exorciste turc, un Star Trek turc, un Ninja Movie turc, enfin tout un pan cinématographique de bouillie Z turc. Mais celui-là est le plus dingue et de loin. Hey ! c’est Star Wars quand même.

NB : depuis cette critique, j'ai pu découvrir enfin les sous titres français de la chose et la revoir tranquillement, loin de l'hystérie de la première séance collective... Et là, c'est simplement la cerise sur le gateau. Visionner un film scénarisé par Cuneyt Arkin avec Cuneyt Arkin et comprendre enfin ce qu'il dit est une expérience de l'au delà supplémentaire et demande une préparation mentale de haut niveau. En plus de tout le reste pré cité, Cuneyt a pour ligne de conduite de ne pas se prendre au sérieux (car les humains ont subi un cataclysme justement parce qu'il se prenait trop au sérieux, logique implacable), ce qui nous donne des dialogues incroyables de plaisanteries machos entremêlées avec une bouillie informe de minuscules fragments de tous les films de SF connus réunis dans la même phrase... Bref, c'est indescriptible, surréaliste, incriticable, au delà du palpable ou de la compréhension humaine. C'est Cuneyt Arkin.

23 août 2004
par drélium




Un grand nanar à la croisée de trois cultures

Quand on évoque le "Star Wars turque", il est toujours difficile de transmettre une idée fidèle de la "chose". Car il est évident qu'avec ce film, on touche au sublime, à ces grands films improbables qui font répéter à longueur de projection "mais qu'est-ce que c'est que ce truc?", "j'y crois pas" ou encore "non, quand même pas?". La qualité principale de cet OVNI est justement de parvenir à garder un excellent rythme de "Mais c'est grave!", là où la majorité des nanards lassent assez vite. Non seulement le film est souvent affreusement mauvais (voir toute l'introduction avec des inserts du vrai Star Wars qui laisse véritablement sans voix tellement c'est horriblement monté), mais fait aussi preuve d'inventivité parfois, et surtout d'une sincérité à toute épreuve.

Que fait ce film dans une base de données sur le cinéma asiatique me direz-vous? La vision de ce "chef d'oeuvre" apporte assez vite la réponse, tant il est évident que les Turques ont mixé à leur sauce deux influences majeures: la SF à l'américain, et les arts martiaux à la Chinoise. Cüneyt Arkin a vu Star Wars et autres films de SF, de même qu'il a vu des Shaw Brothers et autres Bruce Lee ou Jimmy Wang Yu. Le film mixe donc les deux influences en les intégrant avec des éléments plus locaux (les décors, les vêtements) pour obtenir un résultat tout à fait improbable et d'autant plus inoubliable. On commence donc en recopiant (c'est bien le terme) Star Wars, puis on passe à un film plus orienté kung-fu (combat / défaite / entraînement / vengeance), puis on mixe les deux genres, et ajoutant même du film de sabre sur la fin (et quel sabre mes amis...).

Les effets spéciaux sont évidemment très moyens, les costumes sont souvent à pleurer de rire (vas y Cüneyt, tape dans le Bisounours!!!), la réalisation tout à fait amateur mais pas moins avare en plans cultes (le coup de coude, le personnage qui arrive en travelling sur patins à roulette au lieu de la caméra...). Les scènes de combat ne sont pas si mauvaises que ça au final, car elles parviennent à apporter un peu de variété, et évidemment leur lot de moments cultes (le sabre entre les dents, difficile de ne pas pleurer de rire). Le sérieux des deux acteurs principaux est également impressionnant, et si les coups de pieds de Cüneyt sont aussi gracieux qu'un rhinocéros faisant du patin à glace, on ne peut pas lui enlever son "style" tout à fait unique. Car oui, il y a un style Cüneyt Arkin, qui emprunte des éléments bien sûr au kung-fu, mais aussi au catch, puisque le bonhomme se plaît beaucoup à sauter en écartant légèrement les jambes au moment où il frappe son adversaire (astuce utilisée au catch pour faire du bruit avec le pied afin de rendre le coup plus impressionnant). Sans parler de SA spécialité, la frappe simultanée des deux mains.

Au final, même sans profiter des dialogues visiblement aussi puissants que le reste du film ("Ils sont vraiment trop moches, je préfèrerais des filles en mini-jupes"), il est évident que la vision de ce chef d'oeuvre du nanard est rigoureusement indispensable, au point que la sécurité sociale devrait penser à le rembourser pour traiter les dépressions.



12 août 2004
par François


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